Les chapelles d’Hénouville

Mai 10 2006 Published by under Patrimoine

Jusqu’au XVIIe siècle, il semble que le seul lieu de culte était l’église paroissiale Saint-Michel. Puis le village se dota de plusieurs chapelles édifiées dans les enclos seigneuriaux. Ce redécoupage paroissial fréquent sous l’Ancien Régime, effectué pour des raisons de commodité ou de prestige par les seigneurs des différents fiefs, permettait parfois de desservir des hameaux distants et mal reliés avec le bourg.

La chapelle Sainte-Anne au château du Hamel.

Elle fut édifiée en 1650 par Jean Richomme, conseiller du Roi et auditeur en sa chambre des comptes de Normandie. Dans la requête qu’il adresse pour sa construction, il explique que sa propriété est distante d’un quart de lieue et que tous les voisins approuvent cette installation. La chapelle est dotée d’une pistole de rente à charge de célébrer la messe le jour de la Sainte Anne. En 1717, la chapelle est interdite par Mgr d’Aubigné, archevêque de Rouen. La messe de la Sainte Anne sera acquittée dans l’église paroissiale tant que la chapelle ne sera pas dotée et fournie de ce qui manque. On signale que la toiture est à réparer.

La chapelle Saint-Jean au château du Belley.

Très certainement construite en 1632 par Jean du Resnel, conseiller au parlement de Rouen, celle-ci était en titre en 1647. L’archevêque de Rouen lors de sa visite en 1717 signale que le tableau de la contretable est presque entièrement terni et passé et que la couverture est en mauvais état. A l’intéieur, elle est bien lambrissée, décorée et entretenue, et fournie de toutes les étoles consacrées à la réserve d’une chasuble pour le violet. On y célèbre alors rarement la messe.

La chapelle Saint-Jacques au château du Mesnil-Riblault

Jean-Baptiste Ribault, écuyer, seigneur du Mesnil, fonde en 1621 une messe à perpétuité en l’abbaye Saint -Georges de Boscherville. A sa mort en 1629, sa veuve et son fils obtiennent qu’il soit enterré dans la chapelle Saint-Jean de l’abbaye ainsi que tous ses successeurs. Ce droit fut effectivement maintenu jusqu’à la Révolution. Cependant, en 1664, son petit-fils, Jacques Ribault fait édifier une chapelle sous le vocable de Saint-Jacques, adjacente au manoir seigneurial. Elle est bien construite et artistement élaborée car la maison du manoir est fort éloignée de l’église d’Hénouville avec un chemin difficile et même quelques bois à passer avec une montagne très rude pour accéder ladite église. La chapelle est dotée d’une rente de 12 livres tournoi afin qu’un prêtre vienne y célébrer la messe. La chapelle qui figure sur le plan cadastral de 1828 sera démolie lors de travaux en 1880.

La chapelle Sainte-Saire au manoir Saint-Saire.

On sait peu de choses de cette chapelle édifiée en 1645 au nord du manoir, vavassorie de la seigneurie du Mesnil. Le patronage de Saint Saire, évêque d’Amiens au VIIe siècle, est du reste peu fréquent dans notre région.

La chapelle Sainte-Anne à la Fontaine.

En plus de ces chapelles, on peut mentionner la chapelle Sainte-Anne à la Fontaine (sur la commune de Saint-Pierre-de-Varengeville) qui desservait ce hameau éloigné de l’église. Ruine envahie par le lierre au siècle dernier, elle est remise en état et rendue au culte par les soins de Mme Jean Darcel vers 1880. Au début, ermitage des pères Dominicains du havre, on y célébra la messe jusqu’en 1953.

les ruines de la chapelle Ste Anne vers 1840. Photo archives départementales de Seine-Maritime

Arnaud Serander, janvier 1996

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