Inventaire de l’école d’Hénouville – 17 Octobre 1792

Mai 01 2005 Published by under Inventaires, Révolution

(Extraits du registre des délibérations, enregistrements et autres actes)

L’an 1792 premier de la république française le mercredi dix sept octobre quatre heures et demie après midi d’après la declaration faite ce matin au greffe de la municipalité d’Henouville par demoiselle Marie Anne Geneviève Gosselin dite cdt (ci devant) soeur St Cyrille de la maison d’Ernemont de Rouen depuis cinq ans et plus maitresse d’école dans cette paroisse qu’elle entend quitter la paroisse, se rendre demain à Rouen où elle choisit sa residence et conformément à la loi du dix huit août dernier nous, Louis Chandelier, Jacques Antil, Pierre Polard, officiers municipaux de la commune d’Hénouville vu l’urgence et la necessité de constater l’état du mobilier dont jouissait la dlle Marie Anne Geneviève Gosselin appartenant à cette commune puisqu’il provient de partie des mille livres données par feu madame de Bareville pour meubler la maison de la maitresse d’école d’Hénouville nous sommes transportés dans la partie de maison appartenant à Marie Desabayes veuve Duvallet et occupée par lad demoiselle Gosselin qui la tient à bail depuis la st Michel mille sept cent quatre vingt onze et avons dressé l’état exact de tous les meubles dicelle appartenants à notre commune ainsi qu’il suit.

Dans la chambre école
-lit- un bois de lit en chêne, une paillasse, un lit de plume, deux matelats, une couverture de laine, une courtepointe de damier, un traversain, un tour de lit de toile flammée avec ses rideaux, pentes et deux verges tournantes de fer
– à côté du lit au bout une auge à pétrir avec son couvercle
– armoire à quatre battants et deux tiroirs, les battants ferment à clefs
– linge – six paires de draps, sept nappes, dix huit serviettes de toile, six serviettes de doubleure, deux viels doubliers, dix huit essuie mains, dix huit torchons, quatre trabliers blancs, deux pouches à farine dont une mauvaise, deux bissacs, deux chariers dont un petit et l’autre grand

pallier appartenant à Romain Lemarchand qui en a une reconnaissance
– vaisselle – vingt trois assiettes de fayence, une soupière, deux petites casserolles de fer blanc, deux caraffes, une cuiller à pot détain blanc, un arrosoir de cuisine, un écumoir de fer blanc, sept cuillers d’arquemille , sept fourchettes de fer, une écuelle de fayence, une lechefritte de fer blanc, une cuvette de fayence et son pot, trois plats de fayence, deux verres, deux marmittes une grande et une petitte, deux pots à soupe, une cruche à eau, un sceau, une sallière de fayence, trois plats de terre et une casserolle, quatre assiettes de terre, deux pots de grès, un fourneau monté en bois à roulettes, une petitte caisse fermante à crochet, trois petites cafetières de terre et une sans anse, deux grandes nappes de fer blanc peint, une petite cafetière de fayence, un pilon en bois, un prie dieu

A la cheminée deux chevets de fer à cremaillon, une cramaillère, une palette, une pincette de fer, un gril petit, deux poeles à frire, un bassin, un garde manger, une bourriche, un soufflet, trois tasses à café avec soucoupes, trois petits pots de fayence, deux trepieds, un petit chevet, une broche à rotir, trois tables à ecrire à l’usage des enfants avec quatre tretaux quatre bancs longs, deux petits rideaux blancs, un réveil en cuivre avec sa boite, un bois de bibliothèque composé de quatre tablettes sur la lere sont quinze volumes appartenants à l’école savoir l’année chretienne du père Croisset, douze tomes de cathechisme de Montpellier, trois volumes, un fauteuil en jonc et son marchepied, deux chandeliers de fer, une paire de mouchettes et son étuit, un usé tout en fer blanc, deux fers a repasser, un saladier, un porte manteau, une lanterne

Dans le grenier sur la maison, un baudet, une paillasse, une courtepointe, une mauvaise couverture de laine, un couvrepied, un rideau de toile flammée, une table, une petite scie à bois, une pelle à feu, une pincette, deux chevets à pomme de fer, un réchaud de fer blanc et sa broche, un traversain, une veilleuse en fer blanc, une saunière, quatre bouteilles en jonc, quatre chaises, un vieil fauteuil sans bras, un poele avec pothin avec ses tuyaux, onze bouts et une assiette en taule, quatre bancs à usage d’école, quatre planches

Dans le caveau – taunelle, deux pièces de chacun muids et demi vides, un demi muids, un quart, un autre quart défoncé, deux cuves, un bacquet, deux selles, une à battre et une à couler, deux chantiers, un louchet, une corbeille et un panier, une champelure de cuivre, dans la maison un table ovale avec son treteau, un tamis petit, huit encriers en plâtre tous lesquels objets sont les seuls appartenants à cette commune et nous les avons laissé à la garde de lad demoiselle Gosselin qui en a signé la reception et a promis les représenter à l’instant de son départ par ce qu’alors il lui en sera donné décharge.

articles oubliés, une seringue en étain avec sa canulle et une canulle en buis, deux palettes à saigner, une paire de balances en cuivre avec un petit marc d’un quarteron en cuivre complet.

fait et arrêté d’une voix unanime les jours et an que dessus, les citoyens Thomas Boulenger maire et Etienne Boulenger procureur de la commune sont arrivés peu après l’inventaire ci dessus.

nous maire et officiers municipaux de la commune d’Hénouville soussignés d’après le recensement de l’inventaire fait hier donnons à demoiselle Marie Anne Geneviève Gosselin maîtresse d’école de cette paroisse pleine et entière main levée de la garde des meubles par nous inventoriés hier et dont elle a représenté le total.
A Hénouville le dix huit octobre mille sept cent quatre vingt douze, l’an 1er de la république et sera une expédition de la présente décharge remise à lad Marie Anne Geneviève Gosselin le plutôt possible. (suit le procès verbal de l’apposition des scellés)

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